Petits arrangements entre ennemis...

Comment deux syndicats qui prétendent défendre les contrôleurs aériens ont poignardé dans le dos la profession… Affligeant !
LFMN-CDA N°38 - Petits Arrangements Entre Ennemis (0.1 MiB)
Comment deux syndicats qui prétendent défendre les contrôleurs aériens ont poignardé dans le dos la profession… Affligeant !
LFMN-CDA N°38 - Petits Arrangements Entre Ennemis (0.1 MiB)
Contrôleurs, les 2 et 3 juillet mobilisez-vous pour défendre votre avenir !
Incapables de prendre une decision et de s’y tenir, les pouvoirs publics provoquent une réaction radicale des organisations syndicales. Malgre les tensions et les attaques, le SNCTA continue a œuvrer pour proteger les conditions de travail des contrôleurs.
La grande campagne que le SNCTA avait menée avec succès l’année dernière pour lutter contre les plans de performance (dont le petit dernier, RP2 pour la prochaine période 2015-2019), nous avait amenés après le préavis de juin 2014, à obtenir une augmentation de la redevance en route à 70 € par UdS, augmentation validée par l’État au regard de la modernisation technique et RH à venir.
On savait la Commission européenne furieuse que ses recommandations via RP2 n’aient pas été respectées par un certain nombre de grands pays (dont l’Allemagne et la France). Le trafic 2015, plus important que prévu, lui donne une occasion de revenir à la charge : les États doivent soumettre un nouveau plan de performance au 2 juillet. Sur la base de nouvelles prévisions de trafic, la CE suggère une redevance abaissée à 68 €.
Toutefois une récente règle vient changer la donne : celle du partage des risques. Ainsi, si le trafic est plus faible que prévu :
Dans le cas présent, si par exemple ce sont les précédentes prévisions de trafic qui sont réalisées en lieu et place de celles proposées par la CE, la perte sera de 120 millions d’euros sur la période RP2 avec ce nouveau taux de redevance ! Il serait inacceptable que l’État français revienne sur ses engagements compte tenu de la situation financière de le DGAC depuis de TROP nombreuses années !
L’UNSA-DD et l’USA-CGT lèvent leurs préavis, ils auraient soit disant obtenu des « garanties ». Pourtant, dans les faits, le seul point réellement obtenu (et probablement leur seul but) est le retour à l’ancienne méthode de négociation protocolaire. Concernant les redevances, la seule assurance qu’ils ont eue est le maintien de l’assiette des coûts. Donc si le trafic n’est pas au rendez-vous, le financement se fera par l’emprunt… Encore !
Depuis 3 ans, les contrôleurs rémois sortent de l’été révoltés par les conditions dans lesquelles ils ont dû faire passer le trafic. Durant près de 2 ans rien n’a changé. Enfin, grâce à l’action du SNCTA, un groupe de réflexion national réunissant administration et représentants des personnels ICNA s’est réuni pour parler d’adaptation de notre organisation du travail : la fameuse table ronde des métiers ICNA.
Bien sûr les solutions proposées par l’administration vont bien trop loin dans l’individualisation et la flexibilisation du travail pour le SNCTA. Mais on ne peut plus cacher la poussière sous le tapis et éviter le sujet embarrassant de notre organisation du travail.
Ce que vivent les contrôleurs rémois aujourd’hui, nous n’y serons pas confrontés demain…mais après-demain assurément.
Le SNCTA assume le fait qu’il juge des adaptations de notre organisation du travail possibles et propose une démarche sécurisante : dans un cadre national garantissant le 1 jour sur 2 (incluant la totalité de notre formation continue, de nos autres stages, de la participation aux GT, commissions, la visite médicale…), et ne dépassant pas le 7 jours sur 12 pendant la période de charge, garantissant le travail en équipe, réduisant l’amplitude des vacations sans augmenter le temps de travail, garantissant les congés… Chaque organisme demandeur pourra tester un nouveau tour de service mieux adapté au trafic.
Rappelons que le 1 jour sur 2 annualisé a déjà été validé par le dernier protocole mais sans aucun cadre d’application!
Les retours d’expérience issus de ces expérimentations alimenteront le groupe de réflexion national, qui pourra d’ici 2 à 3 ans proposer de nouvelles règles d’organisation du travail. Dans l’attente, aucun des textes fondateurs garantissant nos conditions de travail ne saurait être modifié. Seules des dérogations doivent pouvoir être accordées, dérogations rendant possibles la faisabilité de tours de service acceptés localement et conformes nationalement aux principes portés par le SNCTA.
Les contreparties de ces évolutions sont d’ordre social avec la sanctuarisation des droits à congé par exemple ou encore la préservation des week-ends. Le SNCTA ne se limitera pas comme l’a fait l’USAC-CGT et les autres signataires dans le précédent protocole à abandonner le traditionnel 1 jour sur 2 sur le cycle en se bornant à préserver « le rythme de travail de 1 jour sur 2 en moyenne et l’organisation du travail en équipe pour les ICNA » ! Ce n’est pas ça sécuriser l’avenir des ICNA ! Il faut aller plus loin dans le cadrage et négocier des contreparties. Mais pour cela il faut du temps pour mener à bien des expérimentations… et des compensations à la hauteur de l’engagement pris par les contrôleurs rémois. Aujourd’hui l’administration affiche des ambitions démesurées : 8 jours de travail sur 12, pauses glissantes, fractionnement des équipes à l’extrême… Croit-elle vraiment que c’est en nous menaçant de l’inacceptable, que nous lui offrirons demain des adaptations que nous jugeons acceptables ?! Certainement pas ! Tout changement dans nos conditions de travail, fut-il dans le cadre d’une expérimentation, doit se négocier !
La fonction publique montre aussi parfois qu’elle sait être d’une rapidité quasi fulgurante quand elle l’a décidé : en 3 semaines nous avons assisté à la suppression de l’indemnité exceptionnelle de compensation de la CSG pour les agents rentrés dans la DGAC avant 1998. En revanche, elle sait aussi se montrer désespérément lente sur les retraites : les textes sur la retraite des ICNA étant au carrefour des ministères du budget, de la fonction publique et des transports, l’imbroglio continue sur l’âge de départ progressif et personne n’est désormais capable de dire avec certitude quel texte fait foi. Les personnels devant partir à la retraite dans 1 an ne connaissent donc pas leur date de départ !
Le décret sur le CIT (dispositif retraites qui devait permettre de compenser un certain nombre de trimestres manquant dans le cadre de la loi Woerth), n’est TOUJOURS pas paru. Pire, il semble qu’au filtre des ministères, les modalités initiales en soient largement modifiées.
Encore un sujet sur lequel la DGAC refuse de montrer ses cartes. Cette réforme vise à uniformiser les primes dans la fonction publique via des plafonds, ce qui pourrait être une catastrophe, vu les montants de primes sur nos fiches de salaire. Où en sont les solutions pour compenser les pertes indemnitaires ? Probablement au même endroit que celles promises en 2010 pour se substituer à la fin du processus d’indexation : nulle part ! En attendant, le RIFSEEP doit commencer à s’appliquer aux administratifs au 1er janvier 2016, et c’est dans quelques jours, le 30 juin, que l’exclusion ou non des personnels techniques sera décidée. Un sujet qui ne semble pas inquiéter particulièrement certaines des organisations syndicales ayant déposé un préavis de grève portant sur les deux jours précédant celui du SNCTA et de FO.
Il y a 2 mois le SNCTA obtenait du gouvernement la mise en œuvre d’un processus de dialogue social plus réactif, basé sur le principe de subsidiarité, afin de mieux prendre en compte les besoins propres à chacun. Ainsi par exemple, les problèmes des contrôleurs pouvaient être négociés avec les organisations syndicales représentatives des ICNA et des TSEEAC contrôleurs.
Encore une fois : négocier au niveau des corps et / ou des directions est une opportunité qu’il faut saisir et cela n’interdira aucunement des négociations à l’échelle de la DGAC. C’est une nécessité pour les ICNA aujourd’hui et vraisemblablement pour d’autres corps demain.
Mais, sous la pression des confédérés, USAC-CGT en tête, les pouvoirs publics font marche arrière : leur seule véritable « victoire » suite à la levée de leurs préavis.
Naïvement, ayant obtenu cette nouvelle méthode de négociation précédemment, nous ne pensions pas nécessaire de le remettre à l’ordre du jour des revendications du présent préavis. Dès lors, pas de négociation de sortie de crise possible sur ce point précis.
Il est vraiment absurde que des organisations syndicales prétendant défendre les contrôleurs aient tenté de les mobiliser pour empêcher le SNCTA de les défendre de la manière la plus efficace qu’il soit ! Nos dirigeants leur ont donné gain de cause, qu’à cela ne tienne, nous leur montrerons que les ICNA entendent bien rester maîtres de leur avenir par tous les moyens à leur disposition !
Aujourd’hui la négociation est bloquée. Pour avoir les moyens de poursuivre son travail, le SNCTA a deposé un préavis avec FO et nous comptons une fois de plus sur votre mobilisation. Les 2 et 3 juillet nous avons besoin de votre soutien, restez chez vous !
LFST CDA 61 (0.6 MiB)
Malgré les attaques incessantes des autres organisations syndicales, malgré les mensonges et les manipulations de l’USAC-CGT et dorénavant de l’UNSA-ICNA, le SNCTA vient de fêter sa cinquantième année consécutive de premier syndicat chez les ICNA. Il n’y a pas de hasard. et ce n’est pas le dépôt d’un préavis de grève 48 heures avant le nôtre qui va y changer quoi que ce soit. Peut-être souligner un peu plus le caractère grotesque de cette ultime manœuvre désespérée de deux syndicats, ennemis jurés sur le papier mais ne reculant pas devant une alliance, de leur propre aveu, contre-nature mais de circonstance.
Nos revendications sont multiples : nécessité de faire évoluer nos conditions d’emploi afin de sauver notre cadre de travail, retraites, pouvoir d’achat, taux de redevances à nouveau revus à la baisse… Autant de sujets sur lesquels la valse hésitation de l’administration, incapable de prendre des décisions, a fini par nous lasser. Si le seul moyen d’obtenir des réponses est d’aller au conflit, alors nous irons. Il en va de notre survie à long terme.
D’aussi loin qu’un ICNA puisse se souvenir, le SNCTA n’a eu de cesse de défendre et de promouvoir les contrôleurs aériens. Il a fait preuve d’une force de proposition incontournable qui a permis de vivre une évolution sociale extraordinaire, d’une implication sans relâche dans tous les dossiers techniques qui a fini par convaincre nos responsables du besoin essentiel de « l’expertise contrôle ». Voilà le rôle qu’a tenu le SNCTA au cours de ce dernier demi-siècle.
Pourquoi ? C’est simple : parce que si le contrôle aérien est malade, c’est tout le corps des ICNA qui tousse. Notre technicité est immense, mais très spécifique, voire exclusive. Si le contrôle aérien français venait à être attaqué, le corps des ICNA serait alors le plus durement touché !
Alors plutôt que combattre égoïstement pour défendre des conditions de travail surannées et inadaptées, le SNCTA fait aujourd’hui le choix de défendre l’activité des contrôleurs aériens dans un cadre de travail négocié et acceptable. Et ceci prend encore plus de sens à l’ENAC, où nous devons garantir aux générations futures qu’elles puissent exercer leur nouvelle activité de manière pérenne.
Et l’UNSA-ICNA ? Ce deuxième syndicat autonome de contrôleurs aériens s’enferme peu à peu dans ses incohérences. Tantôt réclamant un accord spécifique ICNA, tantôt contre ! Hurlant régulièrement que les contrôleurs aériens sont au bord du burn-out, et prêts à « négocier la mise en place d’aménagements cadrés permettant de faire face aux besoins présents » sans toucher au 1 jour sur 2 (en d’autres termes accepter des heures supplémentaires pour une population déjà à l’agonie) ! Cette organisation n’a besoin de personne pour se décrédibiliser.
Vendredi soir, contre toute attente, l’USAC-CGT lève son préavis. En effet, son représentant déclare à la presse avoir obtenu « que la DGAC revienne à des négociations sociales transversales et non catégorielles ». Mais… l’USAC-CGT maintient un deuxième préavis aux mêmes dates avec des revendications ciblées pour une journée forte le 30 juin axée spécifiquement sur la filière technique. Et ça, donc, ce n’est pas un combat catégoriel ? La fourberie a ses limites…
Et samedi matin, nouveau coup de théâtre : l’UNSA-ICNA lève à son tour son préavis. La raison semble évidente, et ils nous l’ont déjà avoué l’année dernière : seuls, ils ne peuvent rien ! Mais la version officielle est toute autre : ils auraient (encore) gagné ! Leur plus grande victoire est d’avoir obtenu le maintien de l’arrêté du 19 novembre 2002, dont personne ne demandait la modification. Quelle victoire !
Le SNCTA est clair : nous voulons un arrêté temporaire bien spécifique nécessaire à la mise en place d’expérimentations dans les centres qui le demandent. C’est d’ailleurs parce le SNCTA refuse la modification de cet arrêté que le CT-DSNA du 26 juin qui devait en discuter a été annulé.
C’est sur ces objectifs que le SNCTA a fait campagne et a recueilli la majorité des suffrages des contrôleurs. C’est sur ces objectifs que le SNCTA se battra pour les contrôleurs !
Cette publication n’est qu’une première mise au point.
N’hésitez pas à solliciter les adhérents du SNCTA pour leur poser vos questions.
Les 2 et 3 juillet, mobilisons-nous. Faisons-nous respecter !
ENAC-SNCTA Com Grève 2et3 Juillet (0.6 MiB)
À Orly comme ailleurs, l’administration fait la sourde oreille et joue dangereusement avec notre statut et nos conditions de travail. Il est temps d’inverser le rapport de force. Après le boycott général du CT de ce jour, l’heure de la mobilisation a sonné.
À Orly, 1 an après l’AG :
Au niveau national, pas mieux :
Mobilisons-nous pour notre centre en décrépitude, 2e approche de France ! Ensemble, agissons et posons les micros les 2 et 3 juillet prochains.
FI Orly 2015 01 Vf (1.4 MiB)
Les négociations menées par le SNCTA sur le thème de l’expérimentation RH rémoise ont connu un sérieux coup d’arrêt, le SNCTA se devait de se reconcentrer sur des problématiques nationales qui ne peuvent désormais plus attendre. La liste des revendications est d’autant plus longue que le silence de l’administration sur ces thèmes est assourdissant.
Les contrôleurs Rémois sont plus que jamais concernés par ce préavis de grève. Outre les revendications nationales qui touchent l’ensemble de la profession, le fiasco des dernières négociations locales ne saurait être toléré.
Au milieu de cette multitude de problématiques, la section locale va vous aider à décrypter les principales revendications.
Suite au revirement de situation de dernière minute et à la proposition indécente avancée par l’administration pour mettre en œuvre une expérimentation RH rémoise novatrice, l’avenir rémois s’est considérablement assombrit. Au final, nos dirigeants sont restés sourds à nos revendications, exigeant énormément d’efforts de la part des contrôleurs sans aucun engagement raisonnable de contreparties. Cette position irresponsable a poussé vos représentants à quitter la table des négociations lors du dernier CT du 23 juin.
Le bureau de section du SNCTA a fait son maximum pour offrir aux Rémois une alternative acceptable à l’enfer estival. Pour autant, par manque de courage, nos dirigeants ne laissent aux contrôleurs Rémois pour seule alternative qu’une gestion des effectifs à bout de souffle.
Le SNCTA exige que les engagements pris par le gouvernement l’année dernière concernant les redevances aériennes soient confirmés dans le plan de performance qui sera remis à la Commission le 2 juillet prochain.
Le SNCTA n’acceptera pas que la Commission européenne (encouragée par le lobby des compagnies aériennes) qui table sur des prévisions de trafic particulièrement optimistes impose à la France de revoir sa copie et la pousse à revenir sur ses promesses.
Le SNCTA dénonce une perte de rémunération liée à la suppression ou à la refonte de diverses indemnités et réclame leur compensation. C’est ainsi que dans les mois qui viennent vous entendrez parler de RIFSEEP, d’indemnité de CSG…
Au 1er juillet 2016, la RIFSEEP a vocation à devenir le nouvel outil indemnitaire de référence, applicable à tous les fonctionnaires. Cette réforme qui ambitionne de standardiser les primes dans la Fonction publique via des plafonds pourrait être un bouleversement pour les contrôleurs vu les montants de nos primes. Pour autant, il est prévu que certains corps de la FP soient exclus de cette réforme.Le SNCTA, conscient de la spécificité de notre statut a donc demandé à ce que le corps des ICNA face partie de cette exclusion.
Le silence de nos dirigeants sur le sujet pousse à croire qu’il y a péril en la demeure.
Le SNCTA exige donc la pérennisation du système de prime en vigueur à la DGAC.
L’indemnité compensant la baisse de salaire qu’entrainait le changement de calcul des cotisations salariales d’assurances maladie est tout simplement supprimée. Elle concernait les agents recrutés avant 1998 et représentait en moyenne entre 2 500 € et 3 000 € par an. Elle va petit à petit disparaître sans que l’agent ne s’en rende compte. Au moment de son avancement, la revalorisation salariale qui devait l’accompagner sera diminuée du montant de cette prime ce qui rendra le mécanisme indolore. Pour autant, le SNCTA n’est pas dupe, il s’agit bien à nouveau d’une réduction du pouvoir d’achat et d’un nivellement par le bas du statut des contrôleurs.
Même si ce sujet touche moins les Rémois, il reste des plus édifiant. Ainsi 700 contrôleurs ne savent toujours pas à quel âge ils vont partir à la retraite, parmi ceux ci, certains pourraient même être susceptibles de partir dans un an.
Le thème est malheureusement récurrent et touche tout particulièrement le CRNA Est, centre qui comme tout le monde sait est très peu attractif. Alors que le chef de centre lors du dernier CT ne semblait pas s’inquiéter de la pénurie de PC à Reims, exposant sans aucune analyse ses calculs plus que douteux sur le nombre de départ à la retraite, le nombre de mutations et les prévisions du nombre de qualifs, la section locale a fait ses calculs et ils sont loin d’être aussi optimistes voir même carrément inquiétants. En effet, alors que nous faisons déjà face à des problèmes RH conséquents, dans les 5 ans, le CRNA Est devra s’attendre à devoir se passer en moyenne de 2 PC par équipe. Le SNCTA exige une analyse précise des besoins en contrôleurs qualifiés à partir de 2020 et la définition d’une politique de recrutement adaptée.
SWAP
Nous conseillons fortement à nos collègues de la Subdivision Instruction de commencer dès à présent à réallouer les créneaux de simulations prévus pour la formation SWAP aux 2 futurs promos d’ICNA que le service prévoyait de sacrifier pour la grandeur de la DSNA et la gloire du FABEC.
En effet, pour d’évidentes raisons, le SWAP ne verra jamais le jour à Reims. Le SNCTA ne saurait tolérer de mettre plus en danger les conditions de travail et la ressource en PC à Reims afin de mettre en œuvre des projets techniquement bâclés dont l’intérêt plus que douteux semble uniquement compris par une poignée d’intéressés.
Dans ce contexte où nos décideurs n’osent pas prendre le moindre risque de peur de braquer les syndicats conservateurs de la DGAC, nous appelons les contrôleurs à se mobiliser.
Pour faire face au défi estival qui nous attend, le SNCTA appelle les contrôleurs, les FMPistes et les chefs de salle, à ne prendre, eux aussi, plus aucun risque et à prendre toutes les mesures qu’ils jugeront utiles à la protection des secteurs rémois.
Le SNCTA exigera du service qu’il prenne toutes les mesures nécessaires pour assurer des conditions de travail acceptables aux contrôleurs rémois. Les mesures FMP devront être strictement respectées. Si malgré toutes ces mesures un dépassement d’UCESO devait arriver, pour bénéficier de l’équivalent d’un droit de retrait pour les contrôleurs, le Bureau National s’est engagé à déposer à chaque dépassement d’UCESO un préavis de grève.
La salle de Reims va devoir faire preuve une fois de plus d’unité si elle veut faire face aux enjeux locaux et nationaux qui nous attendent. Si nous parvenons à faire front tous ensemble, nous montrerons à nos dirigeants qu’ils ont eu tort de ne pas nous écouter.
Le combat continue les 2 et 3 juillet !
26 06 15 GAME IS OVER (0.4 MiB)
Face à l’incapacité de notre administration à prendre des décisions et à les assumer, le SNCTA a déposé un préavis de grève les 2 et 3 juillet avec des revendications précises. Le SNCTA exige des réponses,maintenant.
La réaction de la CGT et de l’UNSA-ICNA ne s’est pas fait attendre ; ces deux syndicats ont déposé chacun un préavis de grève pour les 30 juin et 1er juillet, soit les 2 jours précédant le préavis du SNCTA. La CGT et l’UNSA-ICNA main dans la main face à un ennemi commun, le SNCTA. Comment expliquer cette alliance autrement ? Car même si l’UNSA-ICNA et la CGT refusent tous deux la possibilité d’un accord ICNA, certaines de leurs revendications nous semblent quelques peu éloignées, voire opposées.
La CGT refuse en premier lieu qu’un accord puisse être signé en dehors de la représentativité DGAC. La raison en est évidente : elle est le premier syndicat de la DGAC alors qu’elle est très minoritaire au niveau des ICNA (21 %). C’est donc exclusivement une question de pouvoir, ou plus précisément de perte de pouvoir, qui l’amène à refuser tout accord non validé au niveau DGAC. Dans son préavis (qui n’est pas visible sur leur site !) elle écrit : « sous prétexte que le SNCTA, syndicat corporatiste de contrôleurs, n’a pas signé cet accord (le protocole 2013), la DSNA n’a pas jugé utile de mettre en oeuvre les mesures de ce protocole concernant son domaine. » La CGT appelle donc les ICNA à faire grève les 30 juin et 1er juillet afin d’exiger la mise en place des mesures les concernant : la 2e vacation complémentaire et surtout le 1 jour sur 2 en moyenne sur l’année ! On comprend mieux pourquoi ils hésitent à publier leur préavis.
Quant à l’UNSA-ICNA, sa première revendication rejoint celle de la CGT, à savoir le refus de niveaux de validation intermédiaires (accords par corps).
Il est intéressant de se rappeler ce que ce syndicat écrivait il n’y a pas si longtemps : « En demandant qu’une négociation soit lancée vers un accord spécifique ICNA, l’UNSA-ICNA entend replacer les ICNA au cœur de la négociation […] À corps spécifique, revendications spécifiques. Pour l’UNSA-ICNA, la conclusion d’un accord spécifique ICNA permettra à notre corps de faire connaître ses besoins, dans un contexte d’évolution très rapide : évolutions techniques, augmentation prévue du trafic, impact des objectifs fixés par la Commission européenne, etc. »
Après avoir exigé un accord ICNA en septembre 2013, l’UNSA-ICNA exige donc aujourd’hui le respect des règles protocolaires en vigueur jusqu’à présent à la DGAC, et fait donc ainsi le jeu de la CGT, allié de circonstance pour un front anti-SNCTA !
Mais cette attitude est bien dangereuse, car en déposant son préavis sur les mêmes jours que la CGT, elle appuie de facto les autres revendications du premier syndicat de la DGAC ; en faisant grève les 30 juin et 1er juillet, les ICNA exigent donc du gouvernement l’application du protocole 2013 et donc la mise en place de la 2e vacation complémentaire et surtout du 1 jour sur 2 moyenné !
Aujourd’hui la négociation est bloquée. Pour avoir les moyens de poursuivre son travail, le SNCTA compte une fois de plus sur votre mobilisation :
Le SNCTA appelle tous les contrôleurs a déposer leur micro les 2 et 3 juillet. FO qui partage certaines des revendications du SNCTA dépose également un préavis la même période.
En déposant des préavis par réaction à celui déposé par le SNCTA, l’attitude de ces 2 syndicats ne fait le jeu que du gouvernement et ne profite en aucun cas aux ICNA ! Certaines des attaques auxquelles nous devons faire face aujourd’hui n’apparaissent même pas dans leur préavis respectifs.
Si, faute d’accord, nous devions aller à la grève les 2 et 3 juillet, le gouvernement ferait alors les comptes afin de savoir qui, de la CGT et l’UNSA ICNA ou du SNCTA est capable de mobiliser les contrôleurs. Et donc avec qui elle aura à négocier. a vous de choisir…
Tous en greve les 2 et 3 juillet
Communiqué SNCTA LFRR CDA011 26 06 2015 (0.4 MiB)
Depuis des années, la navigation aérienne est à la peine. Restrictions de coûts, d’effectifs, réformes impossibles et retards endémiques. Prise en tenaille entre un pouvoir politique qui n’est plus que le comptable de la Commission européenne et une administration usée jusqu’à la corde et aux ambitions lilliputiennes, elle se consume, et, avec elle, les conditions d’emploi des personnels. Tous les syndicats partagent ce constat et pourtant…
La négociation devrait être le pivot de l’accompagnement des politiques de changements. Elle n’est plus qu’une façon d’imposer des choix unilatéraux.
Les politiques conduites jusqu’ici à la DGAC n’ont fait que servir les intérêts de compagnies aériennes qui font du moins-disant leur slogan.
Europe, retraites, rémunérations, accords sociaux, etc., les avancées concédées par les pouvoirs publics ne sont dernièrement plus que des leurres ou se terminent dans des impasses.
Devons-nous douter de la compétence des nos dirigeants ? À tout le moins, pouvons-nous douter de leurs choix qui trop souvent se résument à ne rien faire, avec pour conséquence la situation actuelle de la DGAC.
Il faut croire que l’action syndicale est un éternel recommencement : comme on enfile des perles, ces derniers jours, les mauvaises nouvelles sont succédées. Ainsi, entre renoncements, flous artisitiques et pressions adverses, des batailles que l’on croyait gagnées ne le sont pas si sûrement. Voici le panorama peu reluisant.
Nouvelle charge de la CE sur les taux
Expés rémoises enlisées
Retraite : ubuesque et pathétique
RIFSEEP : attaque sur nos primes
Négociations protocolaires : OUI ou NON ?
Le grand bazar de la grogne généralisée des OS
Pour toutes les raisons invoquées plus haut, le SNCTA a déposé, en coordination avec FO, un préavis les 2 et 3 juillet.
Faute de pouvoir tracer une ligne directrice claire et solide et en s’enlisant dans des tergiversations sans fin, les pouvoirs publics mécontentent tout le monde. Si nous ne faisons pas reconnaître nos revendications dans ce moment charnière, si nous acceptons que l’état revienne sur tous ses engagements avec mépris et/ou désinvolture, tous nos efforts depuis 2 ans, auront été vains. Nous ne pouvons et ne devons lâcher prise. Nous respectons l’état, l’état doit nous respecter. Nos conditions d’emploi, nos conditions de travail pour les années à venir en dépendent.
Les 2 et 3 juillet, tous en grève !
2015-06 25Com Grève Juillet Vmodif (0.9 MiB)
Face à la baisse des effectifs, face à l’augmentation du trafic et de sa variabilité, face à la lente dégradation de nos conditions de travail, face à la division syndicale, face à la tentation de l’immobilisme, il n’y a pas de route directe vers un avenir meilleur. mais garantir un avenir meilleur est la raison d’être du SNCTA. Il travaille sans relâche à le construire depuis l’échec du dernier protocole.
Financement Il y a 1 an le SNCTA obtenait du Gouvernement que le taux de redevance de route pour 2015 soit fixé à 70 € et qu’il évolue ensuite de la façon suivante : +0,75 % en 2016, 0 % en 2017 et 2018, et enfin –0,7 % en 2019. Ainsi, c’est un excédent budgétaire de 150 millions d’euros qui est prévu cette année pour la DGAC.
Cadre de négociation Il y a 2 mois le SNCTA obtenait du Gouvernement la mise en œuvre d’un processus de dialogue social plus réactif, basé sur le principe de subsidiarité, afin de prendre au mieux en compte les besoins propres à chacun.
Financement Mais, sous la pression des compagnies aériennes, la Commission européenne, qui essaye par tous les moyens de faire baisser les taux de redevance, a rejeté les plans de performance de plusieurs États dont la France. Elle exige leur révision d’ici au 2 juillet prochain.
Cadre de négociation Mais, sous la pression des confédérés, CGT en tête, les pouvoirs publics tergiversent. Plus d’un mois après l’annonce de l’ouverture de négociations, pas une seule réunion thématique n’a été organisée, pas le moindre calendrier n’a été annoncé.
Depuis 3 ans, les contrôleurs rémois sortent de l’été révoltés par les conditions dans lesquelles ils ont dû faire passer le trafic. Durant près de 2 ans rien n’a changé. Enfin, grâce à l’action du SNCTA, un groupe de réflexion national réunissant administration et représentants des personnels ICNA s’est réuni pour parler d’adaptation de notre organisation du travail. Bien sûr les solutions proposées par l’administration vont bien trop loin dans l’individualisation et la flexibilisation du travail pour le SNCTA. Mais on ne peut plus cacher la poussière sous le tapis et éviter le sujet embarrassant de notre organisation du travail. Ce que vivent les contrôleurs rémois aujourd’hui, nous y serons confrontés demain.
Le SNCTA assume le fait qu’il juge des adaptations de notre organisation du travail possibles et propose une démarche sécurisante : dans un cadre national garantissant le 1 jour sur 2 (incluant la totalité de notre formation continue, de nos autres stages, de la participation aux GT, commissions, la visite médicale…), et ne dépassant pas le 7 jours sur 12 a fortiori pendant la période de charge, garantissant le travail en équipe, réduisant l’amplitude des vacations sans augmenter le temps de travail, garantissant les congés,… chaque CRNA pourra tester un nouveau tour de service mieux adapté au trafic. Les retours d’expérience issus de ces expérimentations alimenteront le groupe de réflexion national, qui pourra d’ici 2 à 3 ans proposer de nouvelles règles d’organisation du travail. Dans l’attente, aucun des textes fondateurs garantissant nos conditions de travail ne saurait être modifié. Seules des dérogations doivent pouvoir être accordées, dérogations rendant possibles la faisabilité de tours de service acceptés localement et conformes nationalement aux principes portés par le SNCTA.
Les contrôleurs rémois et le SNCTA sont favorables à l’adoption au plus tôt d’un nouveau tour de service sur les principes suivants :
Au final ce nouveau tour de service serait assez proche de l’actuel avec des vacations écourtées et une vacation supplémentaire pour la moitié de l’équipe en début de cycle. Cela permettrait ainsi d’offrir 12 UCESO dès 7 h et 15 dès 11 h. Sans cela l’offre serait limitée à 11 secteurs alors que déjà les PC ouvrent régulièrement 15 secteurs pour 16 offerts.
Les contreparties de ces évolutions sont d’ordre social avec la sanctuarisation des droits à congé par exemple ou encore la préservation des week-ends. Le SNCTA ne se limitera pas comme l’a fait la CGT dans le précédent protocole à abandonner le traditionnel 1 jour sur 2 sur le cycle en se bornant à préserver « le rythme de travail de 1 jour sur 2 en moyenne et l’organisation du travail en équipe pour les ICNA » ! Ce n’est pas ça sécuriser l’avenir des ICNA ! Il faut aller plus loin dans le cadrage, et négocier des contreparties. Mais pour cela il faut du temps, pour mener à bien des expérimentations… et de l’argent !
Aujourd’hui l’administration affiche des ambitions démesurées (8 jours de travail sur 12, pauses glissantes, fractionnement des équipes à l’extrême) et qui pour le SNCTA n’ont pas de prix. Stratégie du méchant flic / gentil flic ? Croit-elle, en nous menaçant de l’inacceptable, que demain nous lui offrirons les adaptations que nous jugeons acceptables ?! Que nenni ! Tout changement dans nos conditions de travail, fut il dans le cadre d’une expérimentation, a un prix.
Aujourd’hui la négociation est bloquée. Pour avoir les moyens de poursuivre son travail le SNCTA compte une fois de plus sur votre mobilisation :
Le SNCTA dépose un préavis de grève les 2 et 3 juillet 2015. FO qui partage certaines revendications avec le SNCTA, dépose également un préavis sur cette période. D’autres syndicats, sans aucun projet alternatif, mais déterminés à entraver coûte que coûte le nôtre, appellent à la grève les 2 jours précédents.
L’heure des choix est venue !
LFFF15-0625 GrèveS VF (1.7 MiB)