Notre mission, votre sécurité !
La mission essentielle du contrôle aérien est la sécurité des vols et des populations survolées. L’objectif est de maintenir un écoulement sûr et ordonné du trafic aérien sur les aéroports et au dessus de l’espace géré par la France, 24 heures sur 24, 365 jours par an.
Les contrôleurs aériens, ou aiguilleurs du ciel, doivent maintenir des séparations minimales entre les avions dont ils ont la charge. Pour cela, ils surveillent l’espace aérien à l’aide de radar et guident les avions en donnant les instructions nécessaires aux pilotes.
Les contrôleurs aériens s’assurent que les avions soient séparés d’un minimum de 1 000 pieds (300 m) verticalement ou 3, 5 ou 8 miles nautiques (environ 5, 9 ou 14 km) horizontalement. Face à face, les avions se rapprochent à une vitesse de 1 800 km/h soit 30 km/min ou encore 500 mètres par seconde…
Qu’est-ce qu’un contrôleur tour, d’approche ou en route ?
On imagine le plus souvent que les contrôleurs aériens se trouvent tous dans les tours de contrôle. Pourtant, décollage et atterrissage ne représentent qu’une petite partie d’un vol.
Aussi bon nombre de contrôleurs exercent leur métier dans des centres de contrôle en route. Ils ont la charge de l’ensemble des avions qui survolent l’espace aérien géré par la France. Il existe cinq centres « en route » situés à Brest, Bordeaux, Aix-en-Provence, Reims et Athis-Mons qui gèrent plusieurs milliers de vols par jour.
Les contrôleurs d’approche prennent en charge les avions lorsqu’ils approchent l’aéroport. Ils guident les avions sur des trajectoires d’arrivée et organisent le trafic jusqu’à l’alignement avant l’atterrissage.
Les contrôleurs tour, gèrent les phases de décollage et d’atterrissage. Ils assurent la sécurité sur la piste et guident le ballet des avions au sol.
Quelques définitions
Route aérienne : Comme pour nos déplacements en voiture, il existe dans l’espace un réseau de routes aériennes définies qu’empruntent les avions. Chaque vol doit être planifié sur ce réseau composé de « routes aériennes » appelés aussi voies aériennes ou airways.
Plan de vol : il contient tous les éléments décrivant le vol prévu pour un avion (heure de départ, niveau de vol, route prévue, vitesse, etc.).
Contrôle en route : il s’agit du contrôle à l’extérieur des zones entourant les aéroports (dans ces dernières, on parle de contrôle d’approche).
Secteurs de contrôle : l’espace aérien est divisé en secteurs de contrôle. Chaque secteur est confié deux contrôleurs, qui ont la charge d’assurer la séparation des aéronefs dans cette portion de l’espace. Le transfert d’un avion d’un secteur à un autre secteur fait l’objet d’une coordination entre les contrôleurs en charge de chacun des deux secteurs.
ICNA ?
ICNA = Ingénieur du Contrôle de la Navigation Aérienne.
Recrutement à BAC+2 (scientifique).
Pour devenir contrôleur aérien, la seule filière l’ÉNAC ?
Tout à fait. L’État a la charge de la navigation aérienne en France. Il forme donc tous ses agents à l’école nationale de l’aviation civile à Toulouse (techniciens, électroniciens et contrôleurs aériens notamment).
Remarque : Il existe une autre catégorie de contrôleurs : les TSEEAC (techniciens supérieurs des études et de l’exploitation de l’aviation civile). Ils exercent du contrôle TWR (tour de contrôle) sur des terrains de taille modeste, mais au trafic souvent soutenu en raison de nombreux avions de tourisme ou vols école. Ils sont recrutés par concours niveau bac.
Quelle formation à l’ÉNAC ?
Formation de trois ans, alternée entre théorie à l’ÉNAC et pratique dans le centre d’affectation. Les enseignements couvrent :
- Tout ce qui est nécessaire pour pouvoir contrôler (évidemment !)
- Tout l’environnement aéronautique, afin d’avoir une parfaite « culture » du milieu professionnel dés la sortie de l’école.
En marge de l’incontournable apprentissage de la réglementation on nous dispense donc à l’ÉNAC des cours de :
- Météorologie
- AIS (Aeronautical Information Service) : savoir déposer un plan de vol, les différentes parties des documentations aéronautiques officielles, etc.
- Droit du transport aérien
- Économie du transport aérien
- Réglementation du transport Aérien (RTA)
- Moteurs : qu’est ce qu’un turbo-réacteur, un turbo-compresseur, simple / double-flux, le N1, N2 EPR, FADEC, etc.
- Avionique : EFIS, pilote automatique, RNAV, INS
- Identification / performances avions
- Vols IFR en simulateur (TB-20 et A300)
- Navigation
- Systèmes automatisés : interconnections entre les calculateurs de la navigation aérienne en France et au niveau européen.
- Radio-navigation
- Radars : les différents types, le fonctionnement, la portée, etc.
- Infrastructure aéroportuaire : calculer une résistance de piste, connaître les différents balisages, passerelles d’embarquement, etc.
- Visite des usines Airbus, du CEAT, conférence sur la sûreté aéroportuaire, avec les pompiers, un pilote d’hélicoptère professionnel, etc.
Est-ce qu’un contrôleur doit être pilote lui-même ?
Être pilote ou avoir des notions de pilotage est un plus indéniable. Cela permet une approche différente du métier et de se rendre compte des problèmes que l’on peut rencontrer en avion. C’est pourquoi les échanges entre les pilotes et les contrôleurs se multiplient depuis plusieurs années.
Contrôleur : un métier stressant ?
La responsabilité est importante, elle implique donc une concentration de tous les instants. C’est cela qui est fatigant après une journée (ou une nuit !) de travail. Le stress n’est pas vraiment présent tout le temps donc, juste une intensité de concentration en tant normal. Lors de fortes charges de trafic par contre, il peut y avoir des « montées d’adrénaline » car il y a de nombreux avions à gérer sans délai. On est donc loin quand même du cliché des gens constamment sous pression, ne tenant le coup qu’à force de café et de cigarettes !