Flash Info – Quelle voie pour tracer l'avenir des contrôleurs ?

Il y a 18 mois, le secrétaire général de la DGAC ouvrait avec les syndicats les discussions qui ont conduit à la signature, par certaines organisations syndicales, du protocole 2013.
Jeudi 17 juillet, le ministre des transports, M. Cuvillier, ouvrait avec les syndicats représentatifs des ICNA les discussions qui devront permettre de tracer les contours d’un futur accord qui définira les enjeux, les ressources et les moyens permettant à la DSNA et aux contrôleurs d’exercer leurs missions dans les meilleures conditions.
Cette démarche inédite, que nous nommerons Mission RP2, a pour objet, sans remettre en cause le protocole 2013, de corriger le caractère inachevé de cet accord pour ce qui concerne la DSNA. La Mission sera pilotée par une personnalité reconnue du transport aérien, le secrétariat en sera assuré par la DSNA. Des réunions bilatérales, avec le pilote de la mission, auront lieu durant le mois d’août, un premier point d’étape sera fait au début du mois de septembre.
Cette Mission, obtenue d’arrache-pied par le SNCTA, doit nous redonner espoir quant à une meilleure prise en compte de nos attentes. Notre optimisme doit cependant rester mesuré, car la tâche sera difficile tant en externe qu’en interne. La Commission européenne et les compagnies aériennes seront des opposants pugnaces. Les mises en doute ou les obstructions de certaines organisations syndicales pourront nous affaiblir.
Le SNCTA, fort du soutien massif des contrôleurs, saura faire entendre raison à la Commission et aux compagnies par la poursuite d’actions pédagogiques doublées de fermeté à l’encontre de ceux qui voudraient réduire nos activités à une logique uniquement comptable.
Les contrôleurs seront les seuls juges des stratégies des organisations qui les représentent. Le protocole et rien d’autre, la guérilla sans armes ou la négociation dans la fermeté ?
Flash Info — Quelle voie pour tracer l'avenir des contrôleurs ? (2.3 MiB)
J’espère que les autres syndicats ne vont pas trop vous empêcher d’atteindre vos buts… qui sont ?
Nous l’espérons également. Le bon sens devrait l’emporter !
Plus d’info sur nos objectifs ici ou là pour les possesseurs d’iPad.
Merci pour la réponse ou la plaquette. Les buts sont clairement affichés : changer le contrat de travail à la demande du plus grand nombre. On accepte la flex (non, non, on la demande !) contre de l’argent.
Merci Emmanuelle d’avoir pris le temps de lire notre contribution.
Le propre du document que nous avons publié est de poser l’ensemble des hypothèses envisageables à moyen terme (5 ans) qui auront un impact sur nos métiers et notre façon de rendre le service du contrôle d’ici à 2020.
Il y a l’aspect technique et l’aspect ressources humaines. Tu évoques un des aspects RH qui consisterait en une valorisation salariale associée à la mise en œuvre de nouvelles conditions d’emploi. Ce n’est qu’une hypothèse parmi d’autres, abordées dans le document. Seuls le débat et l’analyse précise des enjeux qui seront effectués lors de la mission à laquelle l’ensemble des syndicats est convié permettront de dire si c’est une solution à retenir.
Concernant les RH, nous devons en tout premier lieu nous prémunir des conséquences sur les contrôleurs de la mauvaise gestion des effectifs ces dernières années, ainsi que des choix des gouvernements successifs consistant en une diminution forte des effectifs de la fonction publique.
Nous devons également protéger les contrôleurs des centres où l’administration tente d’imposer des changements de tableaux de service ou de conditions d’emploi, non négociés et contraires aux textes ou à l’esprit des textes en vigueur (vacations complémentaires, switch de vacations, pauses flexibles, etc.).
Nous pensons être en mesure, dans le cadre d’une approche argumentée puis négociée, de convaincre les pouvoirs publics du caractère spécifique du métier de contrôleur aérien. Cette spécificité est rejetée par beaucoup tant au nouveau national, qu’européen. À nous de démontrer par une négociation ferme, déterminée et responsable que nous sommes en mesure de répondre aux enjeux sans remettre en cause nos fondamentaux.