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LFMN CDA - Salade niçoise à la Toulonnaise

19 février 2021

La question de la reprise de l’approche de Toulon est arrivée dans les discussions niçoises. Le SNCTA affirme que celle-ci doit avant tout être abordée par ses aspects opérationnels, dans un cadre défini et en concertation avec les contrôleurs aériens, acteurs principaux détenant l’expertise recherchée. À défaut,
l’administration locale, en contradiction avec ses messages d’appel à la concertation, invente une recette totalement indigeste et agrandit le fossé qu’elle a créé avec les ICNA.


Un savant mélange…

Prenez d’un côté des simulations de rafraîchissement, proposées chaque printemps aux contrôleurs niçois de manière facultative, comme indiqué au PCU. En raison de la baisse du trafic, le chef SE souhaiterait les rendre obligatoires. Cela signifie que sans ces simulations, nous ne serions plus qualifiés pour faire notre travail. Si le débat réglementaire d’un réentraînement progressif, après des mois de très faible trafic, se conçoit, il ne saurait être local. A minima national, voire européen.

De l’autre, la reprise de l’approche de Toulon par le centre de contrôle d’approche de Nice. La demande de l’exploitant à la DGAC remonte à mars 2020. En effet, les effectifs militaires ne permettent plus une ouverture de l’approche cohérente avec l’exploitation commerciale envisagée. Invité il y a seulement 3 semaines à en discuter en bilatérale, le SNCTA Nice, découvrant l’affaire, pose des conditions simples et claires : un mandat de reprise de niveau national, permettant au CT SNA/SE de mandater à son tour le GEPEN (Groupe d’étude des Procédures et Espaces de Nice), où siègent représentants d’équipe et organisations syndicales. Seul ce cadre strict, ayant fait ses preuves au moment de la V3, garantit le traitement complet et dans le bon ordre de tous les aspects d’une reprise d’espace.

 

…aux résultats douteux

Mercredi 10 février, toujours sans mandat national (dont la demande a été relayée nationalement par le SNCTA au dernier CT/DO) et sans aucune concertation, le service décide de lancer d’ici un mois une formation, sur simulateur, à la gestion des ARR/DEP Toulon. Celle-ci, annoncée comme obligatoire, ne s’appuie sur aucun GT ni expertise contrôle. Le SNCTA condamne ce lancement de projet inopérationnel et incompréhensible.

Cette façon d’encadrer les contrôleurs aériens constitue une erreur, sanctionnée unanimement par les équipes et leurs CDT. Les contrôleurs niçois ne peuvent que  s’indigner de la méthode et demandent le retrait de cette note de service.
Un lien entre salle et encadrement brisé

Le management ne peut se faire en oubliant l’ingrédient essentiel à la réussite de tout projet : les femmes et les hommes qui vont le faire vivre.

Ainsi le SNCTA refuse la tenue d’une formation à de nouvelles méthodes de travail, non concertées et définies avec l’ensemble des équipes et dont le cadre d’étude n’est même pas écrit. Le SNCTA exige le retrait de la NDS05_21.

Toutefois, le SNCTA, en gage de son espoir de sortir par le haut de la situation perdant-perdant initiée depuis de trop nombreux mois par notre administration, a accepté un détachement court afin de débuter un travail d’étude préliminaire à la reprise des espaces d’approche de Toulon.

Cependant, l’expertise des équipes absentes des GT n’y sera pas contournée par la présence de détachés.
Dans un contexte social hautement sensible, malgré la demande d’un mandat national, l’encadrement niçois semble refuser toute main tendue. Il doit rétablir les conditions d’un dialogue social et technique propice à la reprise espérée du trafic ainsi qu’à l’étude de toute reprise d’espace et de toute nouvelle procédure.