LFEE CDA - MESO J-10

Le bloc 6 en cours d’achèvement marque la fin de la transformation des contrôleurs Rémois. Les derniers blocs qui devaient servir de montée en compétence sont désormais dédiés à repérer et contourner les dysfonctionnements du système.

Un centre sous tension

La transformation 4-Flight puis la MESO occasionnent des contraintes particulièrement fortes sur les conditions de travail des contrôleurs du centre. Dans ce contexte difficile, le SNCTA a travaillé d’arrache-pied pour que ces contraintes soient les moins fortes possibles. L’effet conjugué des réductions des capacités et de l’organisation du travail adaptée à la MESO vont permettre d’ouvrir un maximum de secteurs et d’étaler le plus possible le trafic. Les vacations (hors nuit) d’une durée de 8h30 ont vocation à limiter au mieux la fatigue.

Mais après des mois d’investissement et d’efforts pour mener à bien cette transformation, la liste des systèmes inopérants et les méthodes de contournement préconisées suscitent l’inquiétude légitime voire la colère de nombreux contrôleurs.

La DSNA doit tout mettre en oeuvre pour développer et déployer les correctifs les plus critiques dans les meilleurs délais. Le correctif des messages REV considéré à juste titre comme urgent sera installé courant avril. D’autres mises à jours seront indispensables pour que les contrôleurs trouvent toute la confiance dans leur nouvel outil de travail.

La sécurité est la priorité n°1

Le SNCTA sera avant comme après la MESO au service des contrôleurs pour que les standards de sécurité restent à un niveau conforme aux attentes des opérationnels et des usagers.

À ce titre, le SNCTA plaide depuis toujours pour se détacher des objectifs de performance imposés initialement à la DSNA par les opérateurs extérieurs. La décision de mettre en place un nouveau système de contrôle début avril relève de la DSNA. Elle doit en assumer l’impact et préserver les contrôleurs de toute forme de pressions. La DTI et le concepteur doivent dans cette séquence, assister au mieux les opérationnels et pouvoir réagir sans délai aux incidents techniques les plus critiques. Le SNCTA s’en assurera.

En condition réelle, les contrôleurs feront face à un système inévitablement dégradé. Ils doivent néanmoins avoir l’assurance que chaque anomalie critique entraînera la mise en place de mesures ATFCM de protection drastique. Le SNCTA pèsera de tout son poids pour que tout dysfonctionnement rédhibitoire qui rendrait en pratique le système inapte à pouvoir continuer d’assurer nos missions dans des conditions sûres, entraîne un retour arrière.

Des capacités adaptées à la sécurité

L’action du SNCTA ces derniers temps s’est concentrée pour que l’enjeu de la remontée des capacités relève uniquement des équipes, sur la base d’arguments exclusivement opérationnels. Le DSNA en visite à Reims le 9 mars a assuré au SNCTA que ce sera le cas.

Le service exploitation prévoit de réaliser un point chaque jour avec les équipes en poste pour s’adapter en circonstance. Le groupe GMO où chaque équipe est représentée, sera amené à décider ou non d’un ajustement des capacités. Le SNCTA veillera à ce que l’avis du GMO soit en toute circonstance respecté.

Les engagements du DSNA de préserver les opérationnels de toute forme de pressions doivent tenir. Le SNCTA saura les faire respecter.
Seule la confiance dans le système avec la résolution des bugs et l’expérience des contrôleurs par la pratique permettront aux équipes de remonter les capacités.
Dans cette épreuve, comme les précédentes, le SNCTA se tient aux côtés des contrôleurs.