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LFML CDA - RRRrrretour à l'âge de pierre !!!

17 mars 2022

La section SNCTA de Marseille-Provence s’est réunie ce jour. Elle prend une photo de la situation et dresse le bilan. 

 

Qu’est ce que tu attends mal !

Si le SNCTA salue le signal positif fort envoyé par le DSNA dans les tous premiers jours après sa nomination, il rappelle que la validation tant attendue du NBT ne signifie  hélas pas une amélioration immédiate des locaux.

Les équipes devront patienter encore 3 longues années au minimum avant de bénéficier à nouveau d’une salle d’approche, 10 ans après la fermeture de la précédente. En attendant, les locaux restent les mêmes voire se dégradent : la salle de repos a disparu pour laisser place aux travaux.

Des fois, t’as pas un peu envie de pas rien faire ?

Nous nous réjouissons que des initiatives locales aient pu voir le jour, comme « Petit Prince » ou PIXEL. Mais ce n’est pas suffisant.

La synthèse vocale automatisée et gérée par ordinateur a fait son apparition dans les années 60 … Pourtant elle n’a toujours pas trouvé le chemin de Marseille-Provence. Nos demandes répétées pour un ATIS auto se perdent dans les méandres de la DO alors que les compagnies continuent de remplir des ASR.

Depuis 5 ans, nous bataillons aussi pour obtenir un deuxième poste type COSNET dédié aux planeurs sur les positions ME MB. Cette demande avait pourtant été identifiée comme un moyen en réduction des risques (MRR) dans les études de sécurité à la mise en place d’IAM. En 2020, 27 reports d’évènements concernaient les planeurs.

Si des outils aussi basiques n’arrivent pas à être déployés, comment croire à une modernisation plus profonde des outils de contrôle dans les années à venir ?

On va faire l’appel. Pierre ?

Comme nous l’exposions dans notre précédent communiqué, les effectifs n’ont jamais été aussi bas à Provence. Et à ce stade aucune perspective de remontée n’est donnée. Même avec une action forte de notre direction — que nous appelons de nos vœux — au prochain GS 32h, les effectifs continueront de fondre au moins pour les 3 prochaines années. Des perspectives fort peu réjouissantes …

Ça va être tout noir !

Il y avait deux curseurs pas encore au plus bas à Provence, les conditions de travail et la qualité du service rendu. Mais la DO compte bien y remédier en diminuant drastiquement les droits à absences et en ne nous donnant pas les moyens de remplir correctement nos missions. Elle prévoit ainsi de nous faire assumer, seuls, ses errements en matière de pilotage des effectifs ou bien encore de gestion de la modernisation. C’est inacceptable !

Cette logique de restriction du droit à absences, au-delà de l’impact sur la fatigue et la sécurité, aura pour conséquence d’immobiliser le centre. Les contrôleurs ne pourront pas tout faire et prioriseront les formations statutaires et les congés au détriment des GT et autres réunions. Paradoxalement, ces GT devaient, entre autres, permettre de réfléchir à des adaptations temporaires face au sous-effectif et à la diminution du temps de formation.

Le tableau est bien noir ! Malgré le soutien du DSNA sur le NBT et quelques initiatives locales, force est de constater que la route du retour à une situation nominale sera très longue. Nous continuerons à travailler dans un ersatz de salle d’approche avec des effectifs beaucoup trop faibles et des outils obsolètes pendant au moins 3 ans. La question est : où la DO placera-t-elle le curseur des conditions de travail pendant tout ce temps ?