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LFMN CDA - Toulon : un mandat inadmissible en l'état !

05 novembre 2021

Dès janvier 2021, favorable à une étude approfondie et concertée de la reprise de l’approche de Toulon sur le long terme, le SNCTA réclamait un mandat pour en cadrer les travaux. Il exigeait que l’expertise des contrôleurs en équipe soit au centre du projet.
Du niveau local jusqu’au plus haut niveau de la DO, le management du dossier a clairement ignoré nos mises en garde. Cette gestion déconnectée de la salle aboutit, neuf mois plus tard, à la publication d’un mandat inacceptable pour les contrôleurs niçois sur plusieurs points.


Notre expertise est incontournable !

Imposer la position sur laquelle la délégation d’approche de Toulon sera gérée par Nice, sans aucune concertation, est un non sens opérationnel. Cette décision n’est issue d’aucun GT et l’avis technique de ceux qui vont la subir n’a jamais été consulté.
Les délais imposés par les échéances très proches et le manque de courage décisionnel dans ce dossier ne doivent pas conduire à brûler les étapes. Le projet doit s’appuyer sur l’expertise de l’ensemble des contrôleurs niçois.
Faire plus avec moins aura un impact.

Depuis cet été, le trafic dépasse régulièrement nos capacités secteur, handicapées par la baisse des effectifs organisée depuis 5 ans, sans concertation, par notre administration centrale. La reprise de Toulon, quel que soit le scénario retenu, viendra bien dégrader nos capacités existantes en y ajoutant de la complexité.


Les militaires en vacances, les civils au travail !

Afficher que les contrôleurs niçois devront travailler à la place des militaires pendant les jours fériés, les vacances scolaires et les week-ends sans garantir le niveau actuel de leurs quotas d’absence est ahurissant. Les contrôleurs aériens civils ne sont pas des remplaçants qu’on siffle au dernier moment pour pallier l’absence des militaires.


Tout ça pour seulement un an ?

Même si cela dépasse le cadre de la DGAC, il est inconcevable que l’état français ne soit pas en mesure de savoir si le contrôle d’approche de Toulon sera militaire ou civil au-delà de 2022. La Marine aura-t-elle, d’ici-là, retrouvé un effectif suffisant pour répondre à la demande du trafic civil en complément de son activité militaire ?
Quels moyens l’état veut-il mettre en place pour la partie contrôle d’approche à Toulon en regard de la concession d’exploitation accordée pour les 20 prochaines années à l’opérateur Vinci ?
Ce sont des questions auxquelles il faut répondre dès maintenant afin de travailler sereinement à des solutions pérennes qui satisfassent tous les acteurs du dossier.
Les contrôleurs niçois réclament des perspectives à long terme sur le dossier, ils refusent d’être des rustines de
court-terme que l’on utilise pour pallier les atermoiements de leurs décideurs.
Ce mandat révèle une nouvelle fois l’incapacité globale de notre administration à gérer des projets. Et toujours la même conclusion : faire supporter aux contrôleurs la somme de leurs erreurs cumulées.

Nous attendions un mandat DO et nous voilà avec un mandat de dépôt nous enfermant de tous les côtés. Sans perspectives et sans moyens, ce projet n’aura aucun sens pour les contrôleurs niçois. Il est encore temps de changer de cap et d’éviter le crash.